mardi 22 avril 2008

Panique chez les convives, Tacite, Annales

proposition de traduction

C’était la coutume que les enfants des princes (empereurs) assis avec les autres nobles du même âge mangent sous le regard de leurs proches à leur table particulière et plus frugale (simple). Britannicus mangeant là, parce que un homme choisi parmi les serviteurs goutait ses aliments et ses boissons, pour qu’on ne renonce pas à la coutume, ou pour que le crime ne soit révélé par la mort de l’un et de l’autre, voilà la ruse qu’on a trouvé : une boisson encore inoffensive et très chaude est goutée au préalable, est apportée à Britannicus ; ensuite, après qu’il l’ait repoussé à cause de sa chaleur, du poison est mélangé avec de l’eau froide qui envahit tous les membres de sorte que en même temps la voix et son esprit ( > souffle de vie) lui furent enlevés. Ceux qui sont assis autour de lui tremblent de peur/La peur saisit ceux qui sont assis autour ; les imprudents s’enfuient et ceux qui ont un haut discernement restent figés, regardant attentivement Néron. Celui-ci, quant à lui, comme il était couché et semblable à quelqu’un qui ne sait pas, dit ainsi que c’était une habitude en raison de l’épilepsie dont souffrait Britannicus depuis sa prime enfance et que la vue et les sens reviendraient peu à peu. Mais cet effroi d’Agrippine et l’affolement de son esprit, bien qu’elle n’en laissât rien paraître/qu’elle se contienne, éclatèrent de telle sorte qu’il fut évident qu’elle avait été ignorante, de la même façon qu’Octavie, sœur de Britannicus. Car elle comprenait que son dernier soutien lui avait été enlevé et que c’était un exemple de parricide. Octavie aussi, malgré son jeune âge, avait appris à cacher sa douleur, sa tendresse (affection) et tous ses sentiments. Ainsi, après un bref silence, la gaieté du festin recommença. La même nuit joignit le meurtre de Britannicus et le bûcher, les préparatifs funèbres qui furent modestes avaient été préparés avant. Il fut enseveli cependant sur le champ de Mars sous des pluies si torrentielles que la foule crut que la colère des dieux se manifestait contre un crime que la plupart des hommes pardonnait même, pensant que les discordes entre les frères sont anciennes et que le pouvoir ne se partage pas.




Proposition de commentaire (là encore un commentaire très/trop vaste => raccourcir sans doute le II dans l'étude des personnages mais aussi dans le I.1, où il est possible de garder la trame en raccourcissant certaines évocations, bref, faire qqch de moins fin !)


Introduction.

=>Pour Tacite lui-même, se rapporter au texte sur l'histoire précédent. 

=> Dans ce texte, Tacite fait preuve tout d'abord d'un talent certain dans l'écriture. Cependant, cette maîtrise n'est étudiée, non pas pour elle-même, mais pour deux objectifs, dont un principal : d'une part le récit historique de ce qui s'est passé et d'autre part et surtout, l'analyse critique du caractère des personnages en présence.


 I°) Un texte narratif extrêment bien construit :


1-1 : Une véritable progression dans la montée de la tension


            D’abord les circonstances et le « décor » : « mos habebatur » nous dit les habitudes propres à ce type de repas, habitudes connues des Romains ; recherche de l’effet «de réel ». Rappel des circonstances : un repas (vesci), dans une famille de haut rang (principum liberos), réunissant des personnes de tous âges (liberos, ceteris nobilibus/ propinquorum...) ; ceci est important, dans la mesure où tout est conforme aux habitudes ; mais aussi, Britannicus faisant partie des « liberos » est de ce fait à l’écart des « adultes » à une « propria et parciore mensa ». il est aussi « in adspectu propinquorum » et donc en particulier près du regard de Néron. Autre habitude (institutum) : le goûteur (cibos potusque ejus delectus...gustu explorabat).

transition : Ces quelques précisions ne sont pas simplement le fruit d’un auteur ayant souci de précision et de vérité historique ; ils sont là aussi pour que le lecteur romain se sente à l’aise dans le récit ; tout étant connu, chacun suivra la scène comme s’il y était.

            Tacite passe ensuite très rapidement sur tout ce qui a forcément précédé le repas, en particulier la recherche d’une méthode efficace pour atteindre Britannicus ; il se contente d’évoquer cette recherche par un rapide « talis dolus repertus est ». « Talis » oriente immédiatement l’attention du lecteur sur ce qui va suivre. Gros plan d’abord sur la boisson apportée à B. Trois qualificatifs créent à eux seuls la tension : inoxia, parce qu’il est précédé de « adhuc » -la boisson ne le restera donc pas- ; praecalida, à cause du préfixe qui indique déjà qu’il va falloir rafraîchir la boisson ; libata gustu, qui permet de savoir que désormais, B. n’a plus la protection du goûteur.

            Accélération des événements tout de suite après : d’abord le geste attendu (aspernebatur), puis directement l’accent est mis sur le poison et ses effets sur B. dès qu’il l’absorbe : une seule phrase pour indiquer l’ajout du poison dans l’eau froide, l’eau dans la boisson, la boisson bue par B. et la mort brutale de B. Rapidité incroyable de la drogue rendue par cette phrase brève et la consécutive qu’elle contient (ita cunctos ejus artus pervasit ut...)

            Trois courtes propositions évoquent les réactions de l’entourage, en opposition avec une longue phrase qui peint Néron tranquillement à table, et nous rapporte indirectement ses propos.-

D’abord des phrases brèves, juxtaposées (parataxe) dont le verbe se trouve en tête (trepidatur / diffugiunt) ce qui peint efficacement la panique qui s’empare des convives. En parataxe toujours, la réaction contrastée de Néron : « ille ut erat... ait..... » : image de la tranquillité parfaite. « At » vient rompre cette fausse tranquillité et présente en contrepoint la réaction d’Agrippine d’abord, rendue plus visible par l’effort même qu’elle fait pour essayer de masquer sa peur (is pavor, ea consternatio....ut ... constiterit) ; puis Octavie, plus jeune, et pourtant plus habile qu’Agrippine à rester apparemment impassible, (Octavia....omnes adfectus abscondere didicerat) .

            La dernière phrase de ce paragraphe prend le lecteur au dépourvu, avec sa finale totalement « décalée » par rapport à ce qui vient de se produire : « repetita convivii laetitia » ; l’omission de ‘est ‘ à côté de repetita, même si elle est chose courante dans le style de Tacite, se montre ici d’une grande efficacité : aucun mot ne vient rompre le choc de ces syllabes martelées (+ assonances). Ironie grinçante du « ita » qui ne marque aucune conséquence réelle née de la situation, mais seulement la nécessité de continuer de feindre ; la phrase se termine sur laetitia qui prend une tonalité singulièrement sarcastique.

            Tout est dit, Britannicus est mort, la vie reprend autour de Néron. Il ne reste plus que les formalités de la sépulture. Elles sont évoquées le plus rapidement possible : de nouveau parataxe entre & 16 et & 17 + violence de l’expression « nox eadem.....conjuxit » qui met en parallèle necem et rogum : l’accusation que Tacite veut porter contre Néron se trouve ainsi achevée.

1-2 : variété des « plans » / du point de vue de la narration

            Dans ce récit, Tacite se montre excellent conteur, sachant varier les plans (cf aujourd’hui le cinéma) et les points de vue.

            -les plans

On commence par un plan large sur la salle du repas ; un effet de « zoom » rapide permet de se focaliser sur la table des enfants puis sur Britannicus.

On a toujours les yeux braqués sur lui quand il tombe inanimé.

Le regard le quitte alors pour balayer la salle, les convives en général et leurs réactions ; deux courtes scènes évoquent l’attitude opposée des « imprudentes » qui s’enfuient, et des « quibus altior intellectus » qui fixent Néron ; nous suivons alors leur regard : gros plan sur Néron ; rétrécissement du champ de vision, créant un effet d’attente chez le lecteur.

Puis deux autres plans rapprochés sur Agrippine et Octavie, avant de revenir à un plan général sur le banquet, comme s’il ne s’était rien passé entre la première phrase et la dernière du paragraphe.

La scène suivante (changement de séquence / plan général) se passe la nuit et montre rapidement les funérailles de Britannicus, sous une pluie battante.

            -les points de vue où l’on voit que Tacite est un personnage du récit !

            Dans l’ensemble du texte, Tacite adopte le point de vue du narrateur omniscient, qui est partout à la fois et sait en même temps, par exemple, ce que fait B., et ce qui se passe « en coulisses » pour les préparatifs du poison ; cette façon de faire lui permet à la fois d’accélérer le récit, chaque fois qu’il veut « tendre » l’action, et de glisser ici ou là quelques mots évaluatifs sur les autres personnages (imprudentes... altior intellectus...). Car il joue aussi les narrateurs extérieurs quand il regarde les convives : cela lui permet de les juger en y investissant l’expérience que lui a donnée la fréquentation de la cour de Domitien.

            Mais quand c’est utile, Tacite adopte le point de vue d’un personnage particulier, ce qui contribue à nous donner l’impression que nous comprenons tout de ce qui s’est passé, des enjeux en place, des risques.... c’est le cas en particulier lorsqu’il évoque Agrippine, puis Octavie. Pour Agrippine, Tacite adopte même une double focalisation,  interne et externe (nous savons ce qu’elle ressent- pavor/consternatio-, ce qu’elle essaye de faire -quamvis vultu premeretur-, et ce que pense d’elle l’entourage –ignaram fuisse...constiterit -) : nous pouvons ainsi en même temps saisir la panique qui prend Agrippine et constater la vanité des efforts qu’elle fait pour dissimuler sa peur. La focalisation interne est seule utilisée pour Octavie, comme si elle était tellement dans l’ombre qu’à part le narrateur personne ne pense à la contempler.

            Dans le deuxième paragraphe, Tacite redevient omniscient, dans la mesure où même s’il se contente de relater rapidement les modestes funérailles accordées à B., il sait que ces funérailles avaient été préparées avant la mort de B. (proviso ante funebri), et il se fait l’interprète des dieux en révélant le sens des pluies torrentielles qui se sont abattues alors (iram deum portendi adversus facinoris) . Interprétation plus importante que les funérailles elles-mêmes, dans la mesure où elles sont bâclées, et où « plerique hominum » ont déjà « pardonné » le crime  au nom d’habitudes fatalistes. Seul le « vulgus » - d’après Tacite - a compris le sens de ce désaveu des dieux (vulgus crediderit ).

Ces « va et vient » constants du narrateur permettent à Tacite de ne pas se contenter de faire un récit bien organisé ; ce qui l’intéresse aussi, ou peut-être surtout, c’est de faire une peinture du cœur des personnages impliqués dans cette affaire, et de dénoncer l’auteur du crime.


II°) Une analyse psychologique soignée des personnages de ce récit

2-1 : l’évocation de Britannicus

Elle se fait à deux reprises ; d’abord dans son entourage ; puis par la bouche de Néron ;

a)      la première phrase du texte replace B. dans sont environnement normal « les enfants » de son âge ; rappel à la fois de sa jeunesse et de son rang social (principum liberos) ; le zoom sur B. ensuite (Illic epulante Britannico) l’isole et le place très rapidement dans une situation de péril pour lui : d’abord parce qu’il n’a comme seule personne à ses côtés qu’un « delectus ex ministris gustu » -or on sait d’après ce qui précède que Néron a pris soin de ne l’entourer que d’hommes à sa solde- ; ensuite parce que l’évocation de la mort (morte proderetur) à venir vient tout de suite après, avant même le récit de la ruse. En outre tout dans cette partie concourt à peindre une victime : B. est nommé deux fois, mais n’est sujet que dans l’ablatif absolu ; pour le reste, il est relégué au rang de cos (traditur Britannico) ou de cdn seulement (ejus - trois fois) .

b)      dans les propos de Néron ensuite se trouve évoquée l’enfance de Britannicus, mais seulement sur le plan de sa maladie (per comitialem......... Britannicus) ; certes , le voilà devenu sujet, mais d’un verbe passif, qui le présente là encore victime, objet depuis l’enfance des sévices d’une maladie.

c)      Deux fois encore son nom sera cité dans l’extrait mais toujours en cdn, d’abord dans le rappel de sa filiation à Octavie, et ensuite dans l’évocation de son assassinat ; la disparition du jeune homme se fait à toute vitesse, chacun ayant semble-t-il à vaquer à des occupations plus urgentes.

Les autres personnages vont tirer leur force dramatique du contraste qui éclate entre ce qu’ils pensent et ce qu’ils sont d’une part, et ce qu’ils font ou disent d’autre part.

  2-2 : Agrippine et Octavie

Présentées d’abord dans la même phrase, réunies par le « AT » qui oppose leur attitude à celle de Néron.

a)      C’est d’abord le nom d’Agrippine (la mort de Britannicus pourrait tout aussi bien être son œuvre) qui est cité (Agrippinae, qu’on aurait envie de  traduire par « pour Agrippine ») ; tout de suite suivi des deux sentiments qui jaillissent en elle : pavor / consternatio ; deux sentiments qu’elle ne peut retenir (emicuit), et cela, malgré la grande habitude que la cour impériale lui a donnée de la duplicité (quamvis vultu premeretur) ; cette peur et cette confusion montrent à l’évidence qu’elle est totalement prise au dépourvu ; elles ont d’ailleurs comme conséquence immédiate (is....ea.... ut) de la laver de tout soupçon de complicité ou de responsabilité dans la mort de Britannicus (bien que le poison soit plutôt son arme !) « ut...ignaram fuisse...constiterit » ; le passage en focalisation interne permet à Tacite ensuite de préciser deux éléments plaidant en faveur de l’innocence d’Agrippine : d’abord Britannicus est présenté comme l’ultime moyen dans sa lutte pour conserver du pouvoir ( sibi supremum auxilium ereptum) ; ensuite la disparition de ce « moyen » la place en première ligne pour les assassinats à venir (parricidii exemplum) ; procédé d’autant plus facile que le texte est écrit alors que tout le monde sait qu’Agrippine est morte ensuite, assassinée sur les ordres de Néron. Ce qui frappe toutefois en sa défaveur, c’est l’absence totale d’émotion vraie devant la mort d’un enfant ; la seule chose qui la préoccupe (intellegebat) est elle-même, son avenir, et ce que son fils se montre à cet instant capable de fomenter (parricidi) pour conserver seul le pouvoir. Elle est certes en proie au désarroi, mais ce désarroi ne concerne qu’elle, sa vie, son pouvoir.

b)      Dans la même phrase, Tacite évoque Octavie, réunie à Agrippine uniquement sur le point qu’elle est « ignaram » ; mais pour elle l’ignorance paraît évidente ; on ne voit pas en quoi elle pourrait être le moins du monde mêlée au meurtre de son frère. Son innocence manifeste est plutôt là pour innocenter par contrecoup Agrippine. En revanche la phrase que Tacite lui consacre ensuite à elle seule, le « zoom » rapide qu’il fait sur elle, l’isole de ce monde de noirceur et de crimes, pour en faire la figure de la jeunesse et de l’innocence solitaire. La phrase de Tacite est d’ailleurs surprenante en ce qu’elle ne nous dit pas ce qu’elle fait, mais ce à quoi elle a été habituée : « omnes affectus abscondere » ; l’accent est cependant d’abord mis sur son jeune âge « rudibus annis » ; puis sur la violence qu’elle doit se faire en permanence «  dolorem, caritatem, omnes affectus abscondere » ; les trois substantifs montrent avec clarté et pudeur à la fois qu’elle, elle est affectée par la mort de son frère, ce qu’on peut lire sous les mots « dolorem » et « caritatem » : ce qu’elle ne montre pas, Tacite sait qu’elle le ressent. Elle n’est pas préoccupée d’elle-même et ni du pouvoir, contrairement à Agrippine ; et c’est sans doute pourquoi malgré son expérience moins grande de la cour et son jeune âge ( quamvis ) elle est capable de plus d’impassibilité apparente qu’Agrippine. Si elle n’avait pas appris ce rôle (didicerat), elle se serait précipitée vers son frère ; en tout cas Tacite nous le laisse penser sans le dire, et c’est bien plus efficace ainsi. Il est clair que Tacite éprouve pour cette jeune femme beaucoup de tendresse et d’admiration ; c’est bien la seule figure émouvante de ce tableau, plus encore que B. Seule, elle souffre de la mort de son frère.

2-3 : Néron

            Il est intéressant de noter que Néron est peu évoqué directement : il l’est juste deux fois, d’abord comme objet d’observation des convives (Neronem intuentes) puis comme celui qui détient un savoir sur Britannicus et livre une « vérité » sur lui (solitum ita ...per comitialem morbum et redituros... visus sensusque).

            Mais il est partout dans le texte en fait, car très habilement, Tacite gomme bien des acteurs de la scène, laissant ainsi le lecteur se douter que c’est Néron qui tire les ficelles en coulisses ; en effet, qui a choisi l’esclave-goûteur de B. ? qui ne veut pas déroger aux habitudes (ne omitteretur institutum), qui veut éviter deux morts (utriusque morte) pour que le crime passe inaperçu (ne... proderetur scelus) ? qui veut qu’on trouve une ruse (dolus) ? qui a donné l’ordre de cet empoisonnement ? qui enfin a anticipé sur cette mort (proviso ante funebri paratu), et fait préparer les funérailles ? Qui, si ce n’est Néron ? ce que suggère Tacite avec les deux mots scelus et dolus.

            C’est le seul à garder tout son calme, comme quelqu’un qui savait ce qui allait se passer ; devant B. qui tombe, il reste à sa place, « reclinis », ne bouge pas, et trouve la situation normale... ( il faut en effet que par ses paroles, il fournisse l’explication officielle qui sera ensuite donnée de la mort de B .) ... ou en tout cas, il en a l’apparence ; car Tacite habilement quitte son rôle de narrateur externe, juste le temps de glisser « nescio similis » ; toute l’accusation est dans ce seul mot « similis » (cynisme de Néron mis en valeur) ; mais bien sûr, elle est confirmée par les « pensées » prêtées à Agrippine et par la réserve d’Octavie qui ne se justifie que parce qu’elle pressent le danger.

  2-4 : Les convives

            Leur attitude confirme le danger représenté par Néron ; tous semblent avoir compris la vérité : B. a été assassiné par son frère, et ont peur : « trepidatur a circumsedentibus ». Le passif impersonnel est ici très efficace : la peur agit comme une ‘personne’ sur les convives montrés comme des personnes qui la subissent ; le verbe, en tête souligne l’action verbale.

            Mais ensuite, l’attitude différente des convives, selon leur acuité d’esprit, en dit long sur l’atmosphère qui règne autour de Néron. Car il est clair que si ceux qui s’enfuient en désordre (force du préfixe de diffugiunt) sont qualifiés de « imprudentes », et ceux qui restent, « quibus altior intellectus », c’est que Néron présente une menace permanente sur ceux qui l’entourent ; il s’agit avant tout de lui plaire ; et pour lui plaire, il faut se conformer à ce qu’il souhaite ; de là ce regard sur Néron « Neronem intuentes », qui leur permettra de calquer leur attitude sur celle de l’empereur .

  

CCL :

=> Par sa maîtrise de l'écriture, tacite nous emmène dans une scène très vivante, que nous voyons sous des points de vue forts différents. 

=> Ces visions sont au service de l'interprétation de l'auteur, qui par le récit qu'il nous propose sous l'apparence d'un texte historique donc tendant au vrai, ne peut que faire adhérer le lecteur à son analyse.


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